Les croyances limitantes : une perception faussée de soi, de la vie et des autres

Les croyances limitantes : une perception faussée de soi, de la vie et des autres, qui nous influence dans nos choix et dans nos relations et parfois de manière insoupçonnée.

Comment se libérer des croyances limitantes qui nous empêchent d'être qui nous sommes véritablement ?

Le besoin d'évoluer

Parfois nous pouvons ressentir au plus profond de nous-mêmes, un appel à changer, à agir différemment, à transformer des aspects de notre vie, ou encore à aller dans une direction qui fait davantage sens, mais nous nous heurtons à des blocages et des doutes qui nous éloignent de nos aspirations profondes, et qui semblent nous contraindre à répéter les mêmes schémas peu épanouissants.

Ces blocages et ces doutes sont issus de nos croyances limitantes (ou limitatives), lesquelles sont nourries par nos peurs, et nos mémoires.

Alors, la question se pose, peut-on changer ? Et comment changer quand tous nos conditionnements, et ils sont nombreux, continuent d’agir en nous, à notre insu souvent et façonnent notre réalité, nos choix de vie et nos relations. C’est ce que nous allons voir.

Alors tout d’abord, pourquoi vouloir changer, à priori pour améliorer sa vie, un domaine de sa vie, pour augmenter son bien-être, faire évoluer une relation, une profession, accéder à plus de fluidité et de paix, retrouver du sens, etc.

C’est ce désir d’amélioration, qui va nous pousser à nous interroger sur nous-mêmes et à prendre peu à peu conscience de ce qui nous entrave, et des barrières bien souvent invisibles que l'on érige autour de soi et autour des autres.

Les croyances limitantes, définition et explication

Ce qui nous limite bien souvent, ce sont nos croyances, car elles conditionnent notre manière de réagir, de penser, de faire des choix, et d’entrer en connexion avec les autres. Nous pensons agir librement, décider par nous-mêmes, et pour nous-mêmes, avoir des opinions qui nous sont propres et certaines dont nous sommes même très fiers, alors qu'en fait nous répondons énormément aux autres, à la vie et aux événements, selon des conditionnements appris parfois pendant la toute petite enfance ou transmis par nos parents. Qui eux-mêmes avaient hérité des croyances de leurs propres parents et nous pouvons remonter loin comme cela... Il y a aussi les croyances du clan, du collectif, d'un pays etc.

À ce propos, une croyance héritée d’un parent ou d’un ancêtre lointain, a pu servir à une certaine époque, dans un contexte historique ou politique bien particulier, par exemple pour être accepté et survivre, mais aujourd’hui a peut-être moins de raison d’être...

Nous pouvons aussi prendre le contre-pied, et choisir une croyance opposée (de manière consciente ou inconsciente). Mais si elle a été choisie par opposition à un parent, ou à un système, ou par peur de ressembler à un modèle que nous rejetons, cela restera au final une croyance "en réaction à " et donc alimentée par le jugement et la dualité même si l’intention de départ était louable et compréhensible. Or, la dualité a tendance à nous limiter.

D'où l'intérêt, lorsqu'on perçoit une croyance agissante en soi, d'essayer de comprendre son origine, pour savoir si elle a été choisie depuis un espace de liberté véritable.

Les croyances limitent notre champ de vision

Ces croyances, nous pouvons les comparer à des filtres qui donnent une certaine tonalité à ce que l'on perçoit, et qui limitent aussi notre champ de vision. Nous ne percevons plus qu’une seule portion du paysage et seulement dans une certaine teinte. Sans accès à toute la palette de nuances d’origine et sans une vision élargie et complète, il nous manque beaucoup d'informations. Et pourtant, ces informations sont précieuses.

Ce sont elles qui nous amènent vers plus de compréhension de la situation, de nous-mêmes, et des autres, et qui vont nous permettre d'agir avec plus de justesse, de discernement et de précision.

Les conditionnements issus des croyances limitatives nous empêchent également de réfléchir pleinement et de nous appuyer sur toutes nos fonctions cognitives, c’est un peu comme si nous perdions en capacité de raisonnement et en bon sens. Nous nous retrouvons alors doublement limités.

Séparation et catégorisation

Le problème des croyances limitantes en plus de tout ce que je viens d’évoquer, c’est qu’elles ont aussi tendance de manière plus ou moins prononcées à catégoriser et à coller des étiquettes sur tous les domaines de la vie, les autres, les relations, le travail, l’argent, etc... Au final ce sont elles qui décident à notre place, et à la place des autres, de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, de ce que l'on doit dire ou ne pas dire, de ce qui a de la valeur ou en a moins etc.

C’est donc le terreau parfait de la discorde, des oppositions, dès lors que nous ne rentrons pas dans le moule ou que nous sommes pas d’accord avec la nature de telle étiquette, de telle manière de catégoriser les personnes, les événements, les professions, etc...

Enfin, toutes ces croyances, ces conditionnements nous éloignent de notre essence profonde, c’est-à-dire de qui nous sommes véritablement au-delà de tous ces préjugés, peurs, fuite, dénis et au-delà de toutes ces croyances qui ne sont pas toujours les nôtres, comme on l’a vu.

Les croyances limitantes, un barrage à notre essence profonde

Notre essence profonde ou conscience supérieure nous offre une vision beaucoup plus vaste, elle a accès à une connaissance beaucoup plus fine, et elle n’alimente pas la hiérarchisation entre les êtres, mais elle se met au diapason de la vie et de l’unité.

Notre essence profonde correspond à un état de liberté véritable permis par la suppression des filtres. Aussi, à chaque fois que nous sommes tentés d’agir, de nous exprimer d'une certaine manière, parce que nous avons l’habitude d’agir ainsi, nous pouvons faire un pas de côté et prendre un tout petit peu de recul en nous posant ces quelques questions :

Est-ce que j’agis véritablement en toute liberté, en ayant bien accès à toutes les informations, et pas juste à une portion des éléments ou est-ce que je réagis de manière automatique, sous l’influence de tel préjugé, selon telle croyance, par peur de... ?

Comment se déconditionner et se libérer ?

Quand nous prenons conscience de nos croyances, de nos conditionnements, nous allons devenir de plus en plus apte à les débusquer, en s’observant au quotidien et à travers ce que nous renvoient les autres également. Ainsi nous pourrons plus facilement nous en désolidariser pour ensuite choisir de réagir autrement.

D’ailleurs, cela vous est peut-être déjà arrivé de réagir à une parole, à un comportement, à un événement, et de vous entendre parler, et de vous voir vous comporter, comme si cela sonnait faux ? Comme si une part de vous plus consciente, plus détachée émotionnellement, observait l’autre part de vous en train de réagir de manière automatique. C’est comme si nous commencions alors à nous désengager de cette réaction jusque-là mémorisée, et de la croyance limitative et peur associées.

Nous pouvons également diminuer l’influence d’un conditionnement, en nous questionnant aussi sur le bénéfice immédiat à perpétuer cette réaction automatique :

Si je suis très honnête avec moi-même qu’est-ce que j’espère, ou attends de moi et des autres en agissant encore ainsi ? En parlant à nouveau de cette manière-là ? Envers qui est-ce que je pense devoir être loyale en continuant de penser comme ça ? Pourquoi est ce que je le fais ?

Par exemple, si j’entre dans une colère noire, et que je crie, admettons, alors je me décharge énergétiquement d’un poids, et je peux me sentir en apparence soulagée plus rapidement.

Mais ça reste du court terme et cet accès de colère peut laisser des traces profondes en soi et autour de soi. Une forte colère peut aussi temporairement affaiblir le système immunitaire.

Ou encore si je réagis de manière très contrôlante vis à vis des autres, je peux avoir l’impression de me rassurer sur le moment, et de parer à toute éventualité, mais en fait, je continue de nourrir la peur qui se cache derrière mon besoin de contrôle.

Le connu est rassurant pour notre cerveau

Malgré la mise en place des étapes d’observation, de prise de recul et de questionnement, nous pouvons bien évidemment rencontrer des résistances à nous libérer de nos conditionnements et c’est parfaitement normal et logique.

Après tout, certaines croyances, certaines habitudes, certaines peurs sont comme de très vieux amis que nous continuons de fréquenter par loyauté, et parce qu’ils semblent si bien nous connaître que cela parait confortable et facile de les côtoyer. Mais au fond de nous-mêmes, nous pouvons ressentir que ce n'est plus très sain ni épanouissant.

Par ailleurs notre cerveau a tendance à avoir peur du changement. Le changement, à travers une nouvelle manière de réagir, une nouvelle habitude, une relation dans laquelle on se positionne différemment, représente l’inconnu. Et l’inconnu interroge, car il reste difficile à prévoir.

Briser son moule de référence, c’est accueillir l’inconnu et cela peut faire peur.

Cependant, cela est temporaire, car c’est juste le temps de mettre en place de nouvelles manières de réagir et de nous exprimer, plus en harmonie avec qui nous sommes véritablement; afin de gagner en authenticité, et de vivre enfin notre propre vie.

Évidemment la patience et la compassion nous seront d'une aide précieuse. Sans oublier de se féliciter pour chaque pas, même tout petits.

Et vous, avez-vous conscience de certains de vos conditionnements ainsi que de leurs influences dans votre vie ? Observez-vous cela chez vos proches ?

Est-ce que vous avez tendance à vous identifier comme beaucoup d’entre nous à vos croyances, quitte à perdre de vue qui vous êtes réellement et à vous éloigner de vos choix de cœur ?

Et enfin, penser, réagir et s'exprimer depuis un espace de liberté sincère, ne serait ce pas la cerise sur le gâteau ?

Valentine / Parfaits Imparfaits

Hypnothérapeute

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